Rénover, demain...

Publié le par Ulysse

Quelle est la probabilité que le Parti socialiste parvienne à se rénover avant 2010, date de la désignation du prochain candidat socialiste à la présidentielle ? La volonté de revisiter quelques questions clefs comme les 35 heures, la sécurité, le financement des retraites et de la protection sociale peut porter à l’optimisme. Ségolène Royal, parfois maladroitement, avait ouvert la voie durant la campagne présidentielle. 
De même, les tabous concernant une possible alliance avec le centre sont en train de se lever. Cette alliance de tous les  démocrates s’imposera d’ailleurs rapidement face aux politiques inquiétantes du gouvernement Sarkozy, injustes, claniques, mercantiles, mais aussi eugénistes.

Pourtant, si le vent de la rénovation souffle au PS, les obstacles n’ont pas disparu. Le premier, structurel, est le système de majorité créé au congrès d’Epinay, qui institue la représentation à la proportionnelle de tous les courants ayant obtenu plus de 5% auprès des militants. C’est le CERES de JP Chevènement qui en avait fait, en 1971, la condition de son appui à François Mitterrand dans la conquête du nouveau Parti Socialiste né en 1969 sur les cendres de la SFIO. Et c’est ce système qui impose des synthèses qui ne satisfont personne et explique largement les défauts de ce parti, les « indisciplines et les égotismes », comme le dit si justement François Hollande. Le second, qui en découle est l’absence de leadership, qui reste la plus grande plaie pour le PS dans une élection.

Aussi, pour rebondir d’ici 2010, les Socialistes doivent imposer une présidentialisation du PS, à l’instar de l’UMP qui a bénéficié pour cela de sa culture nettement bonapartiste.

Vaste programme…

Publié dans Analyse

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